Cormoran de Magellan (Phalacrocorax magellanicus)
Noël à Ushuaia
L'estancia Harberton
Ushuaia
Le caracara du canal de Beagle
Accueil
Peu après, pour compenser le fait que le bateau n’ira pas faire le tour de l’île du « Phare du bout du monde », pilote et guide décident de nous débarquer sur un îlot « quasi sauvage » où personne ne met jamais les pieds…
Dubitatifs...
Subitement, un mini hors-bord démarre à côté du bateau... C'est un brassemer cendré ou canard vapeur (Tachyeres pteneres), de réputation agressif – mais là il ne fait pas le poids –, qui ne sait plus voler et brasse l'eau de ses ailes. Il est présent essentiellement en Terre de Feu.
Ouette marine mâle (Chloephaga hybrida)
Quand je rentre dans la cabine, le partage de maté est apparemment terminé, flûte... Il semble qu'il y ait eu un tirage au sort... La guide et le pilote sortent un petit drapeau et le donnent à un des passagers. Mais qu'a-t-il gagné? Alain me dira que c'est une place sur un tour suivant ou quelque chose comme ça, pour une personne, ce qui, sauf si l'on voyage seul, perd tout intérêt.
Au pied des montagnes, on devine Ushuaia.
Cormoran impérial (Leucocarbo atriceps)
On finit par se demander s'il a le cou coincé ou quoi...
Tout le monde se gratte à tour de bras – si on peut dire –,  ce qui ne doit pas être des plus pratiques pour couver...
Gérard ne passe pas inaperçu avec son gros Canon de 500 mm, un monstre il faut le dire, le boîtier paraît minuscule à l’autre bout. Malheureusement le bateau bouge beaucoup car il y a de la mer, et il faut toujours qu’il y ait quelqu’un qui se colle devant, sans se préoccuper de quoi que ce soit. Aujourd’hui, en l’occurrence, c’est un immense anorak rouge que nous avons sous le nez, et il faut sans cesse se contorsionner pour arriver à prendre une photo…
Un gigantesque lion de mer, le mâle dominant sans doute, très impressionnant!!
On se fait beaucoup de bises, chez les otaries à fourrure...
Aaaaah, ça me change du grand angulaire!...
La timbale peut être en courge, en métal ou en bois, et la « bombilla », la paille, en différents métaux qui rappellent l’argent. C’est l’occasion où jamais de participer à ce rituel extrêmement répandu en Argentine – entre autres –, même chez les jeunes, où chacun tire sur la paille et fait passer à son voisin. Un moment de partage, y compris des microbes… Comme il y en a pour un moment, je sors un peu sur le pont faire des photos avec l'objectif que m'a prêté Gérard, un Canon 70-200 mm f/2,8.
Nous remarquons tout à coup un Argentin, le bonnet enfoncé sur les yeux, qui sort une Thermos et fait passer à la guide la traditionnelle timbale de maté (yerba mate) et la paille argentée qui va avec.
Le glacier Marshall
toute une flopée de cahutes qui proposent une excursion sur le canal. Une vingtaine de personnes sont prêtes à embarquer avec nous. Ça secoue pas mal, dans le bateau, et pour aller se servir en thé, chocolat ou petits gâteaux, il faut faire un numéro d’équilibriste. Derrière nous, Ushuaia, blottie entre mer et montagnes, s’éloigne…
J 35 - Lundi 27
 

Il a plu toute la nuit, de véritables trombes d'eau poussées par un vent violent, mais vers 9 heures le ciel se dégage enfin. Heureusement, car hier nous avons réservé quatre places sur un bateau, à l'agence Patagonia Adventure, pour aller sur le canal de Beagle.
Au moment du départ, le vent est toujours fort, bien que sans commune mesure avec celui que nous avons connu dans les Andes ou sur la côte atlantique. Mais cela suffit pour creuser la mer et décider le pilote du bateau à annuler la partie de l'excursion qui va jusqu'au  « phare du bout du monde », et fait le tour de l'îlot. Quel dommage!
Il y a sur le port, en plus des chiens aux yeux bleus,
      Ushuaia
    Canal de Beagle
J 34 -  Dimanche 26 décembre
 


Nous nous régalons en ce jour de Noël décalé. Superbe champagne et foie gras apportés de France par Françoise et Gérard, délicieuses centollas (appelées aussi crabe royal au Québec), gigot d’agneau de la steppe, hmmmm… et pommes de terre sautées, le tout arrosé d’un vin exceptionnel tout droit sorti de la cave de… Françoise et Gérard, un Savigny-lès-Beaune 1987.
Très bon moment dont nous nous souviendrons longtemps, au chaud dans « notre » cabaña, avec Ushuaia et le canal de Beagle à nos pieds.
Il est très agréable de pouvoir se « poser », dans un voyage, prendre le temps, regarder passer les nuages..., et c'est ce que nous voulions faire en louant une semaine entière dans ce bout du monde: ne pas être simplement « passager d'une ou deux nuits ».
 
Plus tard, nous raccompagnons Françoise et Gérard au camping et, dans la soirée, contemplons le coucher du soleil au-dessus des montagnes glacées.
          Patagonie australe
El fin del mundo ou le Pays du vent