Pan de Indio (Cyttaria darwinii [Cyttariaceae])
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Le caracara du canal de Beagle
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Parc Tierra del Fuego (suite)
Atterrissage de l'ouette marine femelle.
Erigeron myosotis
Passé le premier instant d'émerveillement, on se rend compte que la couleur rouge n'est que... de la peinture pour signaler une balise! Mais les plissements tourmentés de la roche restent superbes.
Est-ce une attitude d'intimidation? Il ne faut pas oublier que cette espèce est agressive...
On retrouve le brassemer argenté ou canard vapeur croisé dans le canal de Beagle (Tachyeres pteneres). Du moins un de ses semblables, avec toute une nichée.
Assez loin, j'aperçois un merle austral, qui se fond parfaitement avec les rochers qui l'entourent.
A partir de là, dans un calme absolu, nous allons passer deux heures à photographier les oiseaux…
Phrygile de Patagonie (Phrygilus patagonicus)
Le sentier de la balise débouche sur une autre vue de la baie Lapataia.
Avant d’arriver à la baie, on constate les dégâts faits par les castors, mais ils restent invisibles. Introduits par le Canada en 1946 pour le commerce des fourrures, ce fut un échec de ce point de vue-là – les températures étant beaucoup moins froides que dans l’hémisphère Nord, ils développèrent une fourrure moins épaisse et invendable –, par contre ils proliférèrent et causèrent des ravages sans précédent !
Il fait un froid de canard, c’est le cas de le dire. Dans les sous-bois, humides à souhait, on fait d’étranges rencontres…
... et un canard huppé (Anas Specularoides) qui paresse sur l’eau, puis nous partons pour le petit sentier de la Baliza.
Il y a du monde à Lapataia… Je photographie la borne blanche qui marque le point ultime de la Ruta 3...
Au loin encore, et là le Canon 500 mm de Gérard est indispensable, un couple de grands grèbes (Prodiceps major) a fait son nid, comme à l’habitude, au milieu de l’eau. Au 70-200 c'est un peu flou, mais on distingue quand même le mâle, sur l'eau, et la femelle qui couve.
Chiliotrichum diffusum
Aecidium magellanicum
Gavilea lutea (orchidée)
D'un commun accord, nous décidons de rebrousser chemin pour visiter d'autres parties du parc, notamment la baie Lapataia.
Rubus geoides
et par les boules orangées du pan de Indio, ce champignon parasite des nothofagus – proches des hêtres, avec des feuilles plus petites – qui se défendent en développant des excroissances étonnantes et magnifiques (il y en a un bel exemple sur la page de l’estancia Harberton). Il est comestible, mais à première vue, avec son allure entre la vesse-de-loup et le clavaire –  également comestibles jeunes  –, il ne nous emballe pas plus que ça… Par contre, ces petites boules de Noël suspendues aux branches sont très esthétiques et tout à fait de circonstance.
Codonorchis lessonii
Le sentier suit la côte, plonge vers les criques de galets, remonte sous le couvert des arbres, sombre et humide, éclairé çà et là par les taches blanches des petites orchidées,
Dommage que le ciel soit terne et gris et qu’un rayon de soleil ne puisse se poser sur les roches bleu-vert qui plongent dans l’eau transparente.
Il y a  pas mal de circulation, ce qui nous surprend. Des voitures individuelles mais surtout des taxis et des cars. Le changement est radical, nous n’avions plus vu de cars de touristes depuis le Perito Moreno. Entrée du parc 65 pesos pour les étrangers, 15 pour les Argentins, gratuit pour les locaux...
Nous nous garons en bordure de la baie Ensenada.
Tout sur le parc: http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_Tierra_del_Fuego
J 36 - Mardi 28 décembre
 

C’est sous un ciel tristounet que nous partons tous les quatre, Françoise, Gérard, Alain et moi, vers l’ouest, direction le parc Tierra del Fuego.
Fondé en 1960, il s’étend sur 63 0000 ha de lacs, de forêts et de montagnes aux sommets enneigés même en été – la température peut alors monter jusqu’à 10 °C ! Ici prend fin la Ruta 3, après 3080 km de bons et loyaux services.
On peut voir sur la carte ci-dessous que la route, la piste, en fait, ne traverse qu'une infime partie de l'extrême sud du parc.
A l'arrière-plan, dans les tourbières cuivrées, deux bandurrias (Theristicus melanopis) ou ibis à face noire. De loin ils paraissent petits, mais  mesurent environ 75 cm de longueur et 70 cm de hauteur.
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Parc Tierra del Fuego
          Patagonie australe
El fin del mundo ou le Pays du vent