Buenos Aires - Puerto Iguazú
Que d'eau! Dessous, mais aussi dessus!...
L'après-midi se passe à nous reposer et à profiter de la véranda tout en bois sombre ouverte sur la mini-jungle du jardin. L'endroit est vraiment des plus agréables, on se croirait en pleine forêt tropicale. Le soir (tous les soirs), à 19 heures, John offre l'apéritif (de grands verres d'un excellent rhum brésilien, citron vert et sucre et un assortiment de petits toasts maison garnis, samosas, préparation à la coriandre, etc., tous plus délicieux les uns que les autres). Musique brésilienne, ou jazz, lumières diffuses, encens pour éloigner les moustiques, on se sent incroyablement bien...
Repas au restaurant: « bif de chorizo », autrement dit pavé de bœuf (moyennement bon) pour moi et risotto pour Alain.
Dernière photo à travers les vitres du bus...
Terminal de bus de Puerto Iguazú, 9 h 30. Quand on récupère nos bagages, c'est la catastrophe: le sac de voyage Samsonite est entièrement maculé de cambouis et le chauffeur qui nous le donne et à qui nous le faisons remarquer s'en contrefiche royalement! Nous filons à la compagnie Crucero del Norte: là c'est complet, on s'entend dire avec agressivité que rien ne prouve qu'il n'ait pas été comme ça avant d'être rangé dans la soute, « qui est très propre ». Je leur dis qu'ils peuvent compter sur moi pour leur faire de la publicité!!
Au B&B Secret Garden, chez John Fernandes et sa chienne Roxy ;-), rue Lapachos (du nom des très beaux arbres à la floraison rose vif), tout change. On nous offre un thé délicieux avec quatre morceaux d'un succulent gâteau maison au pavot et aux pommes.
Pendant ce temps, le ciel se déchaîne... John est extrêmement aimable et nous emmène plus tard en compagnie de sa femme, Rosina, visiter en voiture Puerto Iguazú (qui compte 80 000 habitants – et 31 000 en 2001! –, alors que je pensais arriver dans un petit village!!). Nous montons au point de vue dit « des Trois Frontières », où le rio Parana rejoint le rio Iguazú en délimitant le Brésil, le Paraguay et l'Argentine.
Samedi 20
Réveil à 5 heures. Il y a de moins en moins de monde dans le bus. Les ouvriers agricoles qui étaient montés vers minuit descendent et récupèrent les cartons qui leur servent de valises et un matelas.
Tout est maintenant ocre-rouge et vert. La végétation devient exubérante, les palmiers font leur apparition, puis les eucalyptus et les bananiers.
Nous avons mis un temps fou pour quitter BsAs, qui s'étire, s'étire, s'étire... Le soleil se couche sur un paysage plat et verdoyant. Après le repas, troisième film, cette fois-ci avec un assassin pédophile! Je sens qu’on va crier grâce…
Mauvaise nuit... Etonnant, non?
Deux heures plus tard, soit à 18 heures, ouf, c'est le générique, suivi... d'un second film (mais aussi d'un sandwich au jambon et de crackers), du même genre que le premier!
Enfin, il est 20 heures. Peu avant, on s'est arrêtés à un endroit qui avait tout l'air d'être un bas-côté d'autoroute et on a embarqué ce qui semble être des cartons de nourriture. Le deuxième film est terminé, on nous propose du whisky avec des glaçons, non merci, puis les plateaux-repas arrivent. La viande, un genre de bœuf carottes, est délicieuse, mais le reste se passe de commentaire, notamment le dessert : une espèce de pâte à modeler rose bonbon parfumée à la fraise chimique. Ça ressemble tout à fait à la substance infecte que les dentistes nous fourrent dans la bouche pour prendre les empreintes en prévision d'une couronne.
Après le repas, on passe au champagne accompagné de petits gâteaux...
Le départ en bus est prévu à 15 h 30. A 14 h 30, Yann sort héler un taxi qui nous promène dans BsAs, pensant probablement que nous ne connaissons pas le trajet. Son compteur qui est à 0 saute en une seconde à 8 pesos... Il met un temps fou à rejoindre par les petites rues l'avenida 9 de Julio alors qu’elle n’est qu’à deux cuadras, puis nous fait passer par l'avenida Libertador et le Museo del tren, le plus lentement possible tant qu’à faire, jusqu'à ce que l’on commence à montrer sérieusement notre impatience.
Au final, cette promenade touristique nous revient à 50 pesos.
Le bus a une demi-heure de retard. Les camas sont bien loin des « tutto letto » mais il n'est plus temps de regretter quoi que ce soit. A peine montés, et une fois énoncées les consignes de sécurité, on voit qu'un film est projeté sur les écrans communs au plafond du bus. Mince!... Le son nous écorche les oreilles – d'ailleurs tout le monde pourrait s'en passer puisque c'est de l’anglais sous-titré en espagnol –, ce ne sont que castagnes, courses de voitures et Cie... On a beau faire de gros efforts pour se concentrer sur l'extérieur, c'est difficile.
Difficile aussi de prendre des photos à travers la vitre avec le compact Sony (DSC-HX20V) que je me suis acheté cette année pour BsAs et que je n'ai pas encore apprivoisé! J'ai toujours autant de mal à cadrer à bout de bras et à voir quelque chose sur l'écran.
De l'autre côté des voies ferrées bordant Recoleta, s'étire l'une des plus grandes « villas miserias » (bidonvilles) de la capitale fédérale.
Vendredi 19 octobre 2012
Le tonnerre nous a réveillés vers 5 heures, il pleut à verse et nous nous pelotonnons sous la couette douillette.
En fin de matinée, un tour à... San Telmo pour acheter des papayes séchées au mercado couvert.
De petites cabanes en bois assez délabrées s'étirent le long de la route. Déjà, à cette heure matinale, on aperçoit au croisement des pistes et de la route des femmes (guaranis?) avec leurs paniers de fraises ou de légumes.
Il y a beaucoup d'eau partout, fleuves, mares, flaques, le tout bien boueux.
Petit déjeuner médiocre mais suivi par... un dernier film, allez, ça ne mange pas de pain! Cette fois c'est du karaté, apparemment, genre Bruce Lee 2012! On n'en peut plus! Surtout qu'on est les deux derniers passagers du bus, tout le monde est descendu à El Dorado, dernier arrêt avant Iguazú.
Buenos Aires - Valparaiso
Des Chutes d'Iguazu au cœur des Andes, de la côte chilienne à l'Atacama