La route des Andes (2)
Parc provincial de l'Aconcagua
Vendredi 2
Le petit déjeuner buffet est royal. Nous ne sommes que quatre mais il y en a pour vingt-cinq: jus de fruits, salade de fruits frais, jambon, fromage, beurre, confiture maison, gâteau au chocolat, toasts grillés...
Nous serions bien restés un ou deux jours de plus pour randonner dans les environs, car apparemment il y a de quoi faire.
Nous emmenons le couple de Français jusqu'au parc de l'Aconcagua (entrée 10 pesos par personne).
Carte en cours de chargement, merci de patienter...
On ne peut monter en voiture jusqu'au départ du sentier parce que les oiseaux nichent de chaque côté de la route.
Bruant chingolo (Zonotrichia capensis). Hmmm... comme ça a l'air douillet...
A défaut de miroir, l'ombre fera l'affaire;-)
Il fait un temps splendide, le sommet enneigé du volcan se découpe aujourd’hui sur le ciel bleu, la lumière est transparente, je suis aux anges. Nous avons de la chance car l’Aconcagua est souvent caché dans les nuages.
Il y a si longtemps que je rêve de voir ce volcan, j'ai du mal à imaginer qu'il est bien là, devant moi, avec son gros glacier supérieur penché au-dessus du vide (vive les téléobectifs!).
De loin, à Barréal, sa silhouette était parfaitement conique.
[Comme j'ai pris des photos à l'aller et au retour, avec ou sans zoom, il va peut-être y avoir une certaine impression de désordre dans la chronologie ;-) ]
Nous sommes seuls sur le sentier – les deux Français ont d'abord été au mirador à côté du centre d'interprétation –, les oiseaux, surtout des chingolos, nichent effectivement dans les touffes de graminées qui ressemblent aux ichus de l'altiplano et jouent à cache-cache avec moi, plus haut des chevaux sauvages (ou des mules?) s'accrochent sur les pentes abruptes pour brouter l'herbe rase.
Voir l'explication de ces gros « blocs errants » au-dessous de la photo.
Voici déjà le mirador...
... et ses panneaux relatant la chronique d'une journée agitée, il y a quatorze mille ans....
Si nous ne voulions faire que la petite boucle d'une heure et demie (la seule dont parlait le Routard), il nous faudrait revenir sur nos pas. Mais impossible de laisser derrière moi le mythique volcan, le géant de glace au cœur brûlant, à peine entrevu et qui déjà ne serait plus qu'un souvenir. Nous poursuivons donc sur le sentier qui mène au pont en sachant que nous ne pourrons aller au bout puisque nous devons être à Valparaíso à 17 heures. Un des guides du parc, à l'entrée, nous a dit qu'en trois heures on serait arrivés sur la côte Pacifique. On en doute un peu et même beaucoup, à cause de la douane (et on verra qu'on avait raison...).
Inutile de partir en expédition à près de 7000 m pour voir ce qui se passe dans les hauteurs... ;-) Ici du côté du glacier supérieur...
... là, tout au sommet du cerro Aconcagua, qui se trouve suivant les panneaux à 6962 m ou à 6959 m, au choix.
Ses coulées de neige sombre au creux d'un cratère latéral nous intriguent (nous nous demandons s'il ne laisse pas échapper des fumerolles car ailleurs la neige est d'un blanc étincelant).
On s'attarde encore un peu près d'une lagune aux eaux turquoise, pour observer les canards et leurs copains...
Pato Crestón (Lophonetta specularioides)
Agachona de Collar - Thinocore d'Orbigny (Thinocorus orbignyianus). Un nom d'aristocrate...
Un dernier regard pour le reflet du grand géant blanc dans l'eau frissonnante...
Il n'y a pas encore de fleurs à cette altitude, et même si le printemps est bien là il est trop tôt pour la végétation.
Enfin, la mort dans l’âme, il nous faut faire demi-tour. En préparant le voyage on s’était fiés aux infos du Routard qui ne signalait qu’une seule boucle, or on peut aller plus loin en trois heures ou trois heures trente aller-retour.
... et nous redescendons sur Puente del Inca découvrir ce fameux pont que nous n'avons pas encore vu, avant de redescendre sur Valparaíso.
Buenos Aires - Valparaiso
Des Chutes d'Iguazu au cœur des Andes, de la côte chilienne à l'Atacama