Les clôtures de barbelé sont doublées de haies de cardones (cactus) à perte de vue, de quoi me dissuader de les franchir pour photographier les faucons que je vois de l'autre côté!!
Carte en cours de chargement, merci de patienter quelques instants...
Œnothera acaulis
Sur le bord de la route, une maison isolée. Nous achetons un sac d'avocats et un autre de petites papayes à la peau épaisse et aux gros pépins noirs, mais à l'odeur délicieuse!
Les bas-côtés continuent d'être bordés d'une multitude de fleurs.
Ça commence à sentir le roussi...
Uña de gato (Carpobrotus chilensis)
La Serena, dans la fraîcheur et la grisaille.
La circulation est infernale, à 18 heures, quand nous entrons dans la ville. Et pour arranger les choses, sur les larges avenues à quatre voies on ne peut jamais faire demi-tour!
L'hostal El Punto, sur Andres Bello, petite rue plutôt tranquille, tenu par des Allemands, est à l'écart du bruit. A l'accueil, des Allemands, bien sûr, aimables, mais aussi un Chilien des plus rébarbatifs. Pas un sourire, pas un regard.
 
La chambre est nickel quoique un peu sombre, mais l'ensemble des patios et des différents bâtiments est très agréable, très fleuri, le jasmin embaume et les oiseaux s'égosillent sur les toits de tuiles romaines.
Dans la chambre il gèle, et bien qu’il y ait déjà deux couvertures sur le lit on en ajoute une troisième.
 
Nous mangeons à la petite cafétéria de l’hostal des quiches maison délicieuses et de la salade avec du vinaigre balsamique et de la véritable huile d'olive!
Vicia cassubica
Il y a une circulation infernale bien que l'on soit lundi matin.  Il fait gris de gris, le climat est le même que sur la côte californienne au sud de San Francisco, la brume de mer nous enveloppe dans une grisaille cotonneuse et nous empêche de voir autre chose que les grands lupins jaunes des bas-côtés.
 
La route devient mauvaise, rafistolages de bitume, trous, etc., et toujours circulation incessante, désormais quasiment que des camions, de vrais gros trucks américains, dont les conducteurs sont en général très sympa, comme en Patagonie et en Terre de Feu. Ici comme ailleurs, les bas-côtés sont envahis de canettes, bouteilles de plastique, saletés en tout genre.
 
Papudo, à 90 km au nord de Valparaíso. Il y a probablement autant de pélicans que d'habitants.
Lundi 5 novembre
 
Avant de partir pour La Serena, nous filons plaza Sotomayor, au port, pour prendre des pesos chiliens. Le taux est bas, 610 CLP  pour un euro...
Afin de gagner du temps, nous rentrons en taxi à tombeau ouvert!! Avant de quitter Camila 109 où l'on s'est sentis si bien (si l'on excepte les clients, de jeunes couples chiliens de Santiago, qui avaient entre eux mais aussi avec nous un comportement parfaitement détestable et prétentieux), Ulises nous fait un plan aux petits oignons et nous sortons de Valparaíso puis de Viña del Mar sans nous tromper une seule fois, en empruntant la route de la côte.
Gloups!...
Pélicans bruns du Chili
Tout le monde double en pleine ligne continue, ce qui, comme les autres années, nous surprend pour le moins, mais je finis par suivre la coutume chilienne (et argentine) et je fais la même chose. Elles sont placées en dépit du bon sens, dans des lignes droites interminables, et pour faire bonne mesure elles deviennent parfois discontinues en haut d'une côte...
Solanum maritimum
La côte Pacifique (1)
de Valparaíso à La Serena
Alstroemeria magnifica var. tofoensis
Hibiscus
Mardi 6
 
Dans la salle du petit déjeuner, l'atmosphère est plombée. Les clients allemands ne disent pas un mot, se lancent des regards entendus... C’est très désagréable.
 
On avait prévu une étape de deux nuits à La Serena pour aller visiter la vallée de l'Elqui, mais on en a soupé de faire de la route, surtout qu'ensuite il nous faut remonter sur San Pedro de Atacama, et on décide de se reposer une journée en visitant la ville à pied et en allant sur la plage. Il fait gris aujourd'hui encore, un gris bien uniforme et bien cafardeux.
 
Le marché artisanal recommandé par le Routard, car « on y trouve des choses plus belles, plus originales et moins chères qu'ailleurs », se révèle des plus quelconques...  
Le centre est envahi de piétons, un homme orchestre joue en tournant par moments comme une toupie sur lui-même... (Il s’agit en fait du Chinchinero, personnage typique du folklore chilien.)
Nous empruntons ensuite une avenue bordée de palmiers...
... pour rejoindre la plage de sable... gris, quasi déserte. La mer est sombre, barrée de gros rouleaux, que le vent ébouriffe.
Et là, dans les vagues glacées, on aperçoit quelqu'un qui se baigne!...
Il y a autre chose qui nous surprend: l'air n'est pas du tout iodé, d'ailleurs il n'y a pas la moindre trace de goémon. Par contre les oiseaux s'y plaisent, goélands, mouettes, pélicans, huîtriers, aigrettes neigeuses, échasses... Tout le monde s’affaire, parfois avec une énergie débordante!
Aigrette neigeuse (Egretta thula)
Echasse à queue noire (Himantopus  melanurus)
Goéland dominicain (Larus dominicanus)
Mouette de Franklin (Larus pipixcan)
Courlis corlieu (Numemius phaeopus)
Accueil
Valparaiso (3)
Museo a cielo abierto
  
Ces aigrettes sont magnifiques et je ne me lasse pas de les photographier.
Il tombe quelques gouttes et nous décidons de rentrer. Nous reprenons l'allée sous les palmiers, bordée de chaque côté par des jardins fleuris. Un vieil homme nous fait un signe, assis devant sa maison.
Depuis ce matin, nous aurons fait une dizaine de kilomètres.
La côte Pacifique (2)
de La Serena à Bahía Inglesa
Huîtrier d'Amérique (Haematopus palliatus)
                              Buenos Aires - Valparaiso
Des Chutes d'Iguazu au cœur des Andes, de la côte chilienne à l'Atacama