La glace côtoie le cuivre, le fer et le soufre, et soudain, Aguas Calientes est là, devant nous!!!
Le Lascar. On distingue de légères fumerolles qui s'échappent du volcan.
Pas d'arrêt aux lagunes que nous avons vues l'an dernier, car le chemin est long aujourd'hui. Plus haut, les ichus dorés de printemps piqués dans la lave noire colonisent le désert. Les arrêts photo se multiplient, tout est tellement inattendu!
De San Pedro de Atacama
à San Antonio de los Cobres (2)
via le paso de Sico
  
Lupin, détail
Excepté quelques 4 x 4 et vans des agences de San Pedro qui vont à Miscanti, la route est totalement déserte — et plus loin nous ne verrons absolument plus personne jusqu'à San Antonio de los Cobres, 135  km au-delà de la frontière.
Des tiges épineuses blanchies sous le soleil, et leur ombre qui griffe le sol  desséché.
Puis c'est Tuyaito. Là encore, je ne sais pas si nous avons déjà vu quelque chose d'aussi beau!
Sur la piste, au loin, un nuage de poussière. C'est un 4 x 4,  vert, celui des carabineros du Chili. Il s'arrête en travers de la route à plusieurs centaines de mètres et en descendent plusieurs carabiniers, main sur la crosse du revolver, qui nous font signe de nous garer sur le bas-côté. Leurs espoirs d'une belle prise ont dû être déçus en voyant deux touristes français dans leur petite Chevrolet. Mais le fait qu'on aille à San Antonio de los Cobres par le paso de Sico avec une berline et que ce soit une femme qui conduise les a radoucis instantanément. Quand on redémarre, ils nous lancent un « Cuidado!!!» (Attention!!!) finalement assez peu rassurant...
Les volcans sont tous plus beaux les uns que les autres, qu'ils soient sombres comme la nuit ou de toutes les couleurs possibles...
Ajouté à cela des zones sableuses à tire-larigot – mais assez courtes et qui se passent sans problème –, du gravier bien profond, de la roche, des panneaux qui indiquent un peu n'importe quoi, par exemple « San Antonio de los Cobres 135 km », « 124 km », « 131 km » en moins de cinq minutes...
Et cette frontière qui n'arrive jamais!
Un coup d'œil en arrière, San Pedro est à 187 km (théoriques ;-).
Enfin, à l'horizon, quelque chose qui ressemble à une habitation..., puis, mais oui, à un poste-frontière!
Un carabinero autochtone en uniforme, très aimable, et un douanier argentin en civil, les cheveux longs et raides, les yeux bleus. Ils ont l'air très relax, vu le monde qui passe ici ce n'est pas étonnant.
Le douanier est parti avec les papiers de la Chevrolet et ça traîne pas mal encore une fois; au bout de vingt minutes durant lesquelles il a eu le temps d'apprendre par cœur les détails du contrat, il revient et nous accompagne à la voiture pour vérifier le numéro avant de lever la barrière.
La piste est bien souvent mauvaise – mais si belle! –, en grande partie en tôle ondulée de qualité extra, surtout dans les virages où on ne peut accélérer. On a fait des centaines de kilomètres sur de la tôle ondulée, mais là, j'avoue que c'est du très haut de gamme! On se prend par moments pour deux kangourous parcourant la puna...
La côte Pacifique (4)
de Taltal à San Pedro de Atacama
via Antofagasta
Il est 15 h 30 et toujours rien en vue...
Hoffmannseggia trifoliata [Fabaceae]
Accueil
De San Pedro de Atacama à San Antonio de los Cobres (1)
                                             via le paso de Sico
Lupins (Lupinus oreophilus [Fabaceae])
Lundi 12
 
Un plein à la station Copec (Compañía de Petróleos de Chile) et en route pour la douane que l'on doit passer ici et non au paso de Sico.
Il y a peu de monde, ouf!, on arrive entre deux fournées de cars, mais l'attente pour nous est interminable, toujours à cause de notre voiture de location. C'est apparemment quelque chose d'exceptionnel qui mérite la plus grande attention et surtout la plus grande suspicion, pourtant tous nos papiers sont en règle. Le chef – celui à qui nous avons eu affaire l'an dernier en repartant de San Pedro pour l'Argentine et qui finalement nous avait autorisés à passer malgré l'étourderie d'une douanière qui à l'aller avait oublié de tamponner un document – se fait tout un cinéma. Il fronce les sourcils, tapote son stylo sur le bureau, ça dure, ça dure... Enfin, il donne son accord! 
 
Nous voilà partis pour San Antonio de los Cobres par le paso de Sico, à « 210 km ». Comme toujours le kilométrage est des plus approximatifs, mais la bonne surprise c'est que le bitume continue cette année loin au-delà de l'embranchement des lagunes Miscanti et Miñiques, on est même étonnés du travail effectué par la voirie chilienne en un an!
 
Le Lascar, volcan le plus actif des Andes du Nord, composé en fait de deux cônes et de six cratères, laisse échapper son jet de vapeur dans le ciel bleu.
                              Buenos Aires - Valparaiso
Des Chutes d'Iguazu au cœur des Andes, de la côte chilienne à l'Atacama