De San Pedro de Atacama à San Antonio de los Cobres
via le paso de Sico (1)
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de Taltal à San Pedro de Atacama via Antofagasta
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La côte Pacifique (3)
De Bahía Inglesa à Taltal
via le parc Pan de Azúcar
  
Ce soir, changement de restaurant, mais « Todo natural » n'arrive pas à la cheville de La Casona. Par contre le « pisco sur » est là aussi délicieux (bien que n'ayant rien à voir avec celui de John Fernandes, au B&B Secret Garden d'Iguazú).
 
Et... une dernière photo de la côte que j'ai oubliée...
L'entrée coûte 3000 pesos par personne, ce qui est bien cher pour grimper le long des ruines. Mais la vue sur San Pedro d'un côté et le rio qui file dans un canyon de l'autre est superbe dans la lumière de fin d'après-midi.
Et voilà l'oasis de Sierra Gorda. Il est toujours étonnant de trouver de la verdure dans un désert d'une aridité absolue, de savoir que l'eau est là, quelque part, venue d'on ne sait où.
 
Cette année, pas de problème pour traverser Calama, il suffit de prendre le Circunvalación et de sortir sur San Pedro.
 
A La Rose d'Atacama, Marie-Christine et Aurélien sont toujours aussi sympa et il y a une amélioration : de l'eau chaude pour prendre la douche. Comme on sait désormais qu'il n'y a pas de petit déjeuner et que le lit n'est pas fait, ça passe sans problème.
Un tour au musée où sont exposées de très belles pièces, puis à la lavanderia pour déposer du linge (3000 pesos, soit 5 €, pour deux kilos), ensuite repas à La Casona, comme d'habitude.
 

Dimanche 11
 
Notre chambre donne sur le jardin, séparée du patio par la cuisine, nickel cette année contrairement à l'an dernier. Nous déjeunons au soleil dans le chant des oiseaux et traînons un peu (beaucoup ;-) dans le patio, entre Internet et discussion avec une Française (de voyageforum!), en voyage pour un an... Comme nous avions prévu d'aller à la pukara de Quitor que nous avions zappée l'an passé, nous lui proposons de venir avec nous.
 
En partant par les petites rues de terre de San Pedro, je laisse passer un van qui arrive en sens inverse en me déportant sur le côté et... boum! catastrophe!, je n'avais pas vu la profonde tranchée d'une cinquantaine de centimètres de large, pas signalée le moins du monde. D'ailleurs personne ne l'avait vue dans la voiture! Le conducteur du van (apparemment d'une des multiples agences) continue tout droit, mort de rire comme ses passagers, le suivant idem, et le troisième, un Indien au volant d'un pick-up, s'arrête immédiatement, sans rien nous dire sort une corde, l'attache à la Chevrolet, me demande de passer  la marche arrière, et en moins de deux secondes nous sort de là! Il repart tout sourires avec notre reconnaissance éternelle!  ;-) Quelle différence avec les deux premiers!!!
 
Pukara de Quitor, à 3 km de San Pedro. Cette forteresse du XIIe siècle fut l'un des derniers verrous que les Espagnols firent sauter.
Gonzalo, le jeune propriétaire de l'hostal, est accueillant, la chambre correcte. De la fenêtre qui donne sur la rue on aperçoit à gauche les montagnes sombres, à droite un petit bout de l'océan entre les fils électriques.
 
Nous partons dans le centre tirer de l'argent à la banque Ripley – les trottoirs sont particulièrement cracras –, faisons quelques courses à l'Unimarc le plus grand qu'on ait jamais vu, sur plusieurs étages, avec des prix défiant toute concurrence. Par exemple, alors qu'on payait ailleurs la boîte de thon entre 1200 et 1400 pesos, elle en coûte ici 459.
 

Samedi 10
 
Petit déjeuner dans la salle à manger des parents de Gonzalo, servi par son père. C'est le plus succinct qu'on ait jamais eu : un verre de jus de fruit, quelques petits gâteaux secs dans une coupelle et un «croque-monsieur» raplapla...
 
La sortie pour Calama se fait sans problème, il suffit de descendre la rue pour tomber sur la route de la côte.
Des camions, encore des camions, toujours des camions... Heureusement que les conducteurs sont toujours très sympa, ils ont apparemment un code de conduite, les routiers français feraient bien de venir prendre quelques leçons en Argentine et au Chili.
Alors qu'on en suit un, on aperçoit sur l'arrière une mention plutôt choquante: « Como conduzco? » (Comment est-ce que je conduis?), suivie d'un numéro de téléphone!
 
On passe l' « Ex-Pueblo Pampa Unión » – c'est ce qui est écrit sur le panneau. Des ruines d'adobe encore et encore, une petite ville entière qu'on dirait détruite par un bombardement – mais ici ce serait plutôt un tremblement de terre. Et pourtant non. La ville est indirectement née avec le nitrate, en 1911, et est morte avec lui. C'est un médecin, Lautaro Ponce Arellano, qui a eu l'idée de construire là un hôpital pour les  mineurs que les sels empoisonnaient, leur évitant ainsi d'aller jusqu'à Antofagasta et par là même augmentant leurs chances de survie.
Solanum chilense [Solanaceae]
Nous ne croisons pratiquement personne sur cette excellente petite route qui traverse un désert intégral de collines ocre rose marbrées de sombre, en longeant une quebrada.
Les seuls êtres vivants se trouvent au-dessus de nous, de grands condors qui tournoient dans les courants ascendants. S'ils sont là c'est qu'il y a une vie, invisible à nos yeux, qui s'est acclimatée dans ce désert extrême.
Par endroits, posés sur le sable, un éparpillement de cailloux dont on se demande comment ils ont atterri ici...
 
Lorsque nous retrouvons la Ruta 5, le changement est brutal, les camions se suivent dans un sens et dans l'autre, la route est mauvaise, rafistolée, pleine de trous, les « desvios » (détours) s'enchaînent à cause des travaux, et les bas-côtés sont couverts de détritus en tout genre.
 
L'arrivée sur Antofagasta n'est pas triste... mais en bord de mer et sous le soleil elle est plus agréable que ce à quoi on s'attendait. On trouve sans trop de mal l'hostal 1127, malgré la multitude des sens uniques et l'approximation habituelle de Google Maps quand il s'agit de situer un endroit précis. Il nous faut remonter Coquimbo à reculons, en croisant deux rues, heureusement assez peu passantes, pour éviter de faire une visite complète de la ville ;-)
Nous laissons sur notre gauche Paposo, petit village encore moins engageant que Chañaral, pour monter droit sur Antofagasta en laissant loin vers l'est la Ruta 5.
Loasa nitida [Loasaceae]
La côte est vraiment superbe, rocheuse, ponctuée d'îlots blancs dont on ne sait pas toujours s'il s'agit ou non de guano de cormorans, goélands, pélicans...
Urubu à tête rouge (Cathartes aura)
Ce qui m'étonne c'est qu'on ne voie jamais aucun phoque nulle part et je le fais remarquer à Alain. Un ou deux kilomètres plus loin, je m'arrête pour faire une énième photo et j'entends des sons plaintifs en provenance d'un îlot juste en face. Je prends les jumelles et j'aperçois... toute une colonie qui se prélasse au soleil!
Vendredi 9
 
En partant pour Antofagasta  nous faisons le plein car l'essence est moins chère qu'ailleurs (662 pesos le super 93) et prenons la route qui longe l'océan et passe par Paposo plutôt que de reprendre la Ruta 5 norte. 
                              Buenos Aires - Valparaiso
Des Chutes d'Iguazu au cœur des Andes, de la côte chilienne à l'Atacama