Lundi 22 octobre 2012
 
Ce matin, surprise, il fait beau! Nous retournons aux chutes argentines pour emprunter cette fois le Paseo Inferior.
Hier, nous avons payé l’entrée 130 pesos par personne (au lieu de 50 pour les nationaux), et avant de quitter le parc nous avons fait tamponner nos tickets pour pouvoir revenir aujourd’hui (mais seulement aujourd’hui) en « ne payant que » la moitié du prix. Quelle générosité de la part de l'administration argentine!
Cliquer sur la carte pour l'agrandir dans une nouvelle fenêtre. (Reproduite avec l'autorisation d'Alain d'Etigny (http://www.argentina-excepcion.com/)
Garganta del Diablo,
Paseo Superior
Chutes d'Iguaçu côté brésilien
Accueil
Tégu (Tupinambis teguixin)
Nous n'avons plus d'eau et je suis morte de soif, mais je ne dois pas être la seule dans ce cas en repartant pour le sommet. Certains ont flairé le filon car à une quinzaine de mètres, en remontant, un couple installé à l'ombre d'un rocher vend de petites bouteilles d'eau pour 12 pesos, soit environ 2 euros! Nous en prenons une et entamons, très péniblement pour moi qui ne supporte pas la chaleur humide, la montée des marches.
 
Dans un virage, un homme est allongé sur le sol, un secouriste agenouillé près de lui, et nous espérons qu'il respire encore… Plus haut, une mémé se fait prendre la tension, l'air décomposé. Et au sommet, une ambulance attend près du centre de secours...
 
De retour à Puerto Iguazú, le chauffeur du car Río Uruguay, très aimable, nous arrête, comme nous le demandons, près du supermercado Ruta 12, au coin de la rue Lapachos.
Le temps de prendre une douche et nous sommes fin prêts pour le rituel de l'apéritif.
 
Nous avons droit ce soir-là à un orage tropical magnifique, en deux minutes une pluie torrentielle comme nous n'en avons jamais vu s'abat sur la végétation, le vent se déchaîne et plie tout ce qui est vertical et se trouve sur son chemin. C'est d'autant plus beau que nous sommes à l'abri. Les Anglais sont partis et ont été remplacés par un couple d'Américains du Wisconsin; l'homme est un universitaire prof de géographie. Le courant passe bien entre lui et Alain et ils discutent jusqu'à plus de 21 heures!  
On pourrait rester là des heures, hypnotisés par les tourbillons furieux et le vacarme assourdissant, mais nous avons pris la dernière rotation de la navette et nous n'avons aucune envie de dormir sur place. Nous croisons d'ailleurs un garde qui ferme le sentier juste derrière nous. Il est près de 16 heures.
C'est ici que l'on peut venir prendre la douche la plus chère du monde: l'équivalent de 50 euros les quinze minutes...
Urubu noir (Coragyps atratus)
Mycena
Le plus beau point de vue est celui qui s'appelle San Martín. Ici, personne, et les chutes pour nous tout seuls, au plus près de la démesure.
Calango (Tropidurus torquatus)
Très vite nous croisons un animal qui a l'air d'être un petit varan, avec une longue langue bifide, pointue comme un poignard. C’est un tégu noir et blanc d’Argentine, qui peut atteindre 1, 40 m. Celui-ci ne doit pas en être loin… Je ne sais trop s'il est inoffensif ou juste placide... Nous apprendrons ensuite que c’est un animal « extrêmement intelligent, sympathique mais… nerveux » ;-)
Sur l'île, en fait une espèce de mesa couverte de forêt, changement de décor et d'atmosphère: nous débarquons sur la petite plage de sable clair et déserte, et tout de suite grimpons sur les hauteurs par un escalier raide et glissant.
Géranium
J'ai lu dans le Routard qu'on pouvait débarquer sur l'isla San Martín en prenant la navette gratuite, en fait une grosse barque qui ne met pas trois minutes à effectuer la traversée. Un peu plus loin, des dizaines de personnes font la queue pour « le tour en bateau » sous les chutes. Nous ne voyons pas l'intérêt de se retrouver « ab-so-lu-te-ly, com-ple-te-ly, to-ta-lly wet!!! », comme nous l'a dit Michael hier, qui était encore trempé en rentrant au B&B. Le tout pour quinze minutes et 50 euros par personne.
La chaleur est accablante et le taux d'humidité doit avoisiner les 98 %. Mais comment font ces religieuses sous ces longues robes noires?
Alas sangrantes (Biblis hyperia nectanabis). Ce papillon s'est posé sur le jean d'Alain.
Le sentier, en grande partie des marches de pierre, descend dans la forêt jusqu'au río. Les gens que nous croisons, jeunes ou vieux, ont tous l'air au bord de la crise d'apoplexie... Ils transpirent, sont cramoisis, se tiennent les côtes, manquent de souffle et on se retient de ne pas en soutenir un ici ou là au passage ;-)
 
Les points de vue sont encore envahis d’une foule compacte, et ceux qui sont enfin arrivés près des balustrades s’y cramponnent aussitôt… Mais j’arrive à me frayer un chemin.
Chutes d'Iguazú côté argentin (2)
         Paseo Inferior, isla San Martín
                              Buenos Aires - Valparaiso
Des Chutes d'Iguazu au cœur des Andes, de la côte chilienne à l'Atacama