Parc national Talampaya
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Nandou (Rhea americana). Le plus grand oiseau d'Amérique: 1,50 m de hauteur et 25 kg...
Magnifique randonnée de 7 km environ, totalement seuls, si l'on excepte le puma dont nous suivons les traces un moment dans le sable. Là encore, un petit et même un grand air d'Ouest américain.
Ici, un profil : arcades sourcilières un poil développées, petit nez légèrement retroussé, lèvres pulpeuses et menton en galoche...
Encore une beauté de pierre, mais là on est plutôt dans le registre Popeye en Amérique du Sud...
Luca marche devant, d'un pas régulier, sans nous attendre. Nous le perdons souvent de vue et le retrouvons, à l'ombre d'un rocher.
Palo azul (Cyclolepis genistoides). Excellent diurétique.
C'est un mix de Cathedral Valley et des Fisher Towers (en Utah), voire de « The sound of silence » à Dinosaur National Monument. Le petit sentier de sable rose serpente entre les longues colonnes de roche rouge qui montent vers le ciel immense. Il fait chaud mais c'est encore supportable, l'été il paraît qu'il fait 50°!!
Tiens, Luca, droit devant..
Un très gros et très vieil algarrobo. Luca pense qu'il a plus de mille ans!
Nous partons faire quelques courses au village et sommes immédiatement pris dans une tempête de sable. Dans le ciel clair, une longue traînée de nuages où s'affrontent des forces contraires... Par moments, la visibilité est réduite à zéro.
Accueil
En route pour la Laguna Brava
Ischigualasto,
« là où se pose la Lune »
A la recherche du centro, nous croisons les rues les unes après les autres, larges et toutes plantées d'arbres. Rien à droite... rien à gauche... que le vent et le sable, le sable et le vent, des tourbillons ocre et des chiens errants.
 
Au supermercado, le caissier est occupé à passer et repasser un plumeau sur la caisse et l'écran de son ordinateur; la caissière, elle, lave le tapis roulant avec application. Il faut dire que les portes sont ouvertes et que le vent s'occupe de déposer généreusement son chargement de silice.
 
Le soir tombe quand nous rentrons aux cabañas...
C'est Hugo qui est dans le bureau des guides mais apparemment il n'a rien à voir avec Runacay, il est juste un des guides du parc qui font éventuellement cette randonnée. L'entrée est de 80 pesos, et on ne comprend plus le rôle de l'agence Runacay dans l'histoire, ni pourquoi ils nous ont soi-disant fait un prix, 80 pesos au lieu de 100,  parce qu'on avait été à la Laguna Brava la veille...
 
Nous partons finalement avec Luca, qui monte à l’arrière de la voiture pour 13 km de piste, par moments très sableuse, un sable mou et bien profond. Avec de petites voitures comme la nôtre il y a probablement un paquet de gens qui doivent rester scotchés dans le sable. Pendant ce temps, Luca regarde distraitement par la vitre en récitant l'histoire du parc, aligne les centaines de millions d'années, les différentes périodes géologiques, l'histoire du climat… et je me dis que débiter chaque jour le même speech, encore et encore, doit être mortellement ennuyeux!
Lundi 29
 
Nous disons au revoir à José-Luis, toujours aussi souriant et aimable, et quittons sans regret les cabañas Haras San José vers 8 h 45 pour être à 9 h 30 à Talampaya, à 70 km de Villa Unión par la Ruta 76. Les kilomètres sont avalés en trois quarts d'heure sur une route absolument déserte et encore très belle. La lumière, surtout, est superbe...
 
Les cathédrales rouges du parc national de Talampaya ne sont sorties de leur solitude tranquille qu’en 1975, lors de la construction de la route Patquía Villa Unión. Le parc, très isolé, ne fut créé qu’en 1997, tout comme son voisin Ischigualasto, plus connu sous le nom de Vallée de la Lune.
 
On ne peut le visiter seul, et c’est pourquoi nous avons beaucoup hésité sur la façon de le parcourir. Soit en bus, mais ça ne nous disait rien, soit à pied avec un guide: randonnée de trois heures ou de cinq heures. On a choisi la plus courte, trois heures, à cause de la chaleur réputée torride, même à cette époque de l’année, au cœur des colonnes rougeoyantes.
Retour au point de départ trois heures plus tard. Il n'y a toujours pas grand monde, la haute saison n'a pas encore commencé. 
 
Route toujours totalement déserte pour San Agustín, à 140 km environ, et les cabañas Don Antonio, qui se trouvent sur une interminable ligne droite, quelques kilomètres avant le village.  Changement radical avec le Haras San José. La cabaña est grande, nickel, vraie et belle cuisine avec une longue table de bois, belle chambre, belle salle de bains, barbecue, le tout posé sur une grande pelouse digne des gazons anglais. Des plantes grasses, des cactus, une piscine (dans lesquelles nous ne nous baignons jamais), et en face, la vue sur la chaîne de montagnes.
L'accueil est très souriant, d'ailleurs depuis que nous sommes descendus de Salta, les Argentins à qui nous avons parlé ou à qui nous avons eu affaire étaient tous plus aimables les uns que les autres. Nous n'avons pas souvenir que c'était comme ça lors de nos deux précédents voyages.
Voyant que je m'intéresse à la flore, Luca énumère toutes les plantes que l'on croise. Tandis que je les photographie, Alain note les noms sur un carnet car je ne peux bien sûr rien retenir; mais avec la prononciation très spéciale de la région de San Juan, la retranscription risque de ne pas être très fidèle... Les « r » se prononcent « che », comme les deux « l ». Ce qui donne par exemple « zocho » pour « zorro », le renard; ou la « chuta » pour la « ruta », la route. Ça se corse... Mais dans les grandes lignes, en dehors des noms de plantes, on le comprend quand même bien.
                              Buenos Aires - Valparaiso
Des Chutes d'Iguazu au cœur des Andes, de la côte chilienne à l'Atacama