Biquette fière comme Artaban...
Retour sur Moab, car nous comptons aller voir le soleil se coucher sur les monolithes d'Arches. Le Kane Creek est bordé d'arbres au feuillage magnifique, dans des camaieux de verts auxquels se mêle du vif-argent.
Le fond du canyon, où l'on distingue quelques grottes, mais plus de pétroglyphes.
Quant aux gardiens des lieux, les voici:
des serpents aussi – à l'air un peu trop frais comparés à leurs voisins, et encore des biquettes, dont une qui a subi une tentative de vol mais qui a vaillamment résisté!
Il y a même un curieux funambule,
La faille domine la piste et lui est perpendiculaire. Il n'y a pas un chat, par contre nombre d'animaux de toute sorte sont accrochés aux parois sombres qui doivent leur couleur au desert varnish (« vernis du désert »), mélange d'argile et d'oxydes de manganèse (noir) et de fer (rouge).
Birth Rock. En contrebas de la piste, un gros rocher rond couvert de pétroglyphes sur ses quatre faces, en particulier une étonnante femme qui accouche et des scolopendres.
Ils en profitent pour nous indiquer, pas très loin, une faille transversale qui abrite vingt-sept autres pétroglyphes.
En contrebas, nous apercevons des courageux qui s'entraînent pour l'Elephant Hill de Canyonlands... Curieux de voir comment ils vont s'en sortir – car, devant, c'est à pic! –, nous les regardons galérer un moment puis, la jeep étant apparemment scotchée sur le grès, nous reprenons notre chemin.
Tout au fond de la vallée, après un camping aussi plein que les précédents, nous faisons demi-tour.
Alors que nous sommes arrêtés sur le bas-côté à la recherche du fameux hibou, un pétroglyphe dont nous avait parlé Philippe, nous demandons à des Américains très sympa, un grand-père, son fils et ses petits-enfants, qui ont l’air de connaître les lieux, de nous indiquer les localisations. Aux jumelles, loin en face sur une paroi verticale, nous arrivons à identifier l’oiseau aux oreilles de chat. (Pour ceux qui aimeraient voir ce panel un peu plus distinctement: http://www.flickr.com/photos/eddie_tk/3154803287/) La piste, qui longe en se contorsionnant le Kane Creek Canyon, a depuis longtemps quitté le Colorado pour le minuscule Kane Creek que l'on aperçoit en contrebas.
et même de grands yeux vides..
L'endroit est ombragé – si l'on peut dire – par des cottonwoods (peupliers de Virginie) qui, en cette saison, portent bien leur nom.
Nous apercevons les premiers sur la gauche. Il y en a trop peu pour que ce soit ceux dont nous a parlé Philippe: quelques biquettes et un homme-scarabée.
La jolie route qui longe le Colorado devient bientôt piste et s’enfonce sur les hauteurs de la vallée encaissée creusée par le fleuve. Seul bémol et de taille, nous sommes le week-end du Memorial Day, et c’est la balade obligée pour tous les gens des alentours : 4 x 4, quads, vélos, ça n’arrête pas… Nombreux campings à la française, c’est-à-dire tout le monde les uns sur les autres, bourrés à craquer.
Ici et là, le vent et la pluie ont creusé des niches dans le grès,
Ce matin, nous faisons un tour au Farmers' Market qui n’a de fermier que le nom, puisque les deux seuls stands qui pourraient se rapprocher de cette appellation sont l’un de pâtisserie, l’autre de plantes aromatiques… C’est plus un marché d’artisanat où nous rencontrons Patrick Paul René (http://www.patrickpaulrene.com/), un Français de Grenoble, photographe installé à Moab depuis 2005 et… nous l’apprendrons par hasard, devenu copain de Philippe après avoir vu ses photos sur Internet ! Ses tableaux à partir de photos sont vraiment très réussis.
Achat d’un « K-way » Mountain Hard Wear au centre de Moab, 100 $ en solde. Le temps est encore et toujours gris, aussi nous décidons de rester dans le coin et d’aller dénicher les pétroglyphes de la Kane Creek Road, qui part du centre de Moab.
Les pétroglyphes de la Kane Creek Road
Boucle Salt Lake City - Salt Lake City via Yellowstone