Notre chambre est complètement à droite, au premier étage, avec deux baies vitrées.
un goéland dominicain – qui ressemble beaucoup à ses deux lointains cousins, le goéland marin (Larus marinus) ou goéland à manteau noir, comme disent les Québécois, et le goéland brun (Larus fuscus) –, lui, a trouvé un mets de choix, mais est tellement préoccupé par l’idée qu’il risque de se le faire chiper qu’il ne prend pas le temps de s’installer quelque part pour le déguster ;
Goéland dominicain (Larus dominicanus)
Arica
La population est en général très jeune, on voit une multitude d'enfants et de jeunes adultes, mais très peu de personnes âgées. L'endroit a un petit air de Venice Beach – à Los Angeles –, avec ses appareils de musculation sur lesquels transpirent essentiellement des Chiliennes. Je repère au passage qu 'il y a la queue à un stand de churros – beignets longs et cylindriques –, et je me dis qu'ils doivent certainement être bons...
... des colombes chiliennes aux yeux bleus, un héron bihoreau, avec ses deux belles et longues aigrettes blanches qui lui descendent au milieu du dos et que je ne me serais pas attendue à trouver dans cette région, s'activent dans les hauteurs des palmiers et du gigantesque pimiento. Dans une volière abritée du soleil et du vent, plusieurs perruches aux belles couleurs bleues, vertes ou jaunes passent leur temps à se faire des bises.
Moucherolle vermillon (Pyrocephalus rubinus).
Dimanche 30
 
Très mauvaise nuit car plusieurs personnes avaient décidé de faire la fête sur la plage, pratiquement en face de l'hôtel, jusqu'au lever du jour.
Dès le matin, des passereaux rayés (bruants chingolos) et d'autres rouge sang,...
Il est maintenant près de 19 h 45. Le soleil se couche derrière le port, mais il y a toujours autant de monde dehors.
Dans le jardin de l’hôtel, les cormorans ont pris leurs quartiers au sommet des palmiers et les urubus à tête rouge sont déjà couchés.
Héron bihoreau (Nycticorax nycticorax obscurus) femelle.
... les urubus surveillent les alentours,
Lundi 31
 
7 h 30. Je guette les oiseaux dans le viseur du Canon... Le bihoreau (ou plutôt « la », puisque c'est la femelle, plus claire et plus petite que le mâle, qui, lui, se cache je ne sais où, mais j'arriverai bien à lui tirer le portrait avant de repartir) fait son nid,
Urubu à tête rouge (Cathartes aura).
... les bruants chingolos s'agitent en tous sens sur les pelouses. Il y a peu de pélicans par ici, je n'en ai aperçu qu'un seul avant-hier, et il n'est pas revenu.
... les cormorans vont bientôt partir en mer,
Bruant chingolo (Zonotrichia capensis). Il pose de face...
... de profil...
... et de dos!
Sur la mer, les surfeurs s'activent, eux aussi, mais d’une manière différente de ce qu'on connaît en France. Tout se fait avec une pagaie double, assis sur la planche jusqu'au dernier moment, puis, une fois debout, la pagaie sert de gouvernail.
 
Pamela nous a indiqué un grand marché de fruits et légumes en provenance de tout le Chili. A notre habitude, nous tournons et retournons d'un rond-point à l'autre et d'une rue à l'autre avant de le trouver. C'est un marché couvert, ceint de murs, immense, sous son toit tressé qui laisse passer le jour et l'air. On y trouve en abondance des céréales de toute sorte; des courges, avocats, tomates, oignons; des agrumes, des bananes, des pêches et des fruits locaux dont les chirimoyas et un tas d'autres que l'on ne connaît pas, beaucoup moins chers que tout ce qu'on a pu voir jusqu'à présent. Nous rentrons à l'hôtel chargés comme des baudets, non sans avoir fait un tour à l'hypermarché Lider pour acheter mes chères garapiñadas, appelées ici, dans le Nord, almendra confitada...
Je n'ai pas fait de photos, il y avait constamment quelqu'un sous mon nez, et j'ai toujours du mal à photographier les gens que je ne connais pas...
 
Le soir tombe, les cormorans ont regagné leur dortoir.
  
D'Iquique à Arica
Une demi-heure plus tard, du balcon de notre chambre, nous voyons les lumières de la baie. Tout au fond, à gauche, le Pérou se perd dans la brume de mer… Il est 20 h 15.
La propriétaire, Pamela, une jeune femme chilienne, est des plus accueillantes et sympathiques. Son mari, belge, Jean-Charles Dekeyser, lui aussi très aimable, nous donnera plus tard tout un tas de renseignements sur les pistes de Lauca, Surire et Colchane, et sur une autre qui redescend vers l'ouest à partir de Zapahuira, nous déconseillant avec insistance de faire seuls la piste Surire - Colchane. J'ai vu par  hasard sur Internet qu'il fait partie de l'équipe de Chile Excepción (http://www.chile-excepcion.com/notre-equipe.html) ! Lui s'occupe de l'agence Latinorizons, dans le centre-ville, à un quart d'heure à pied, sur la calle Colon :
http://www.latinorizons.com/
 
Pamela nous montre la chambre, grande, au premier étage, avec un long balcon sur la mer et la baie... ah! dommage, les mouches sont arrivées avant nous.
La même, en vol...
D'Arica à Putre
La mer, elle, a un rythme régulier: elle est totalement calme et tout est silencieux, puis peu à peu un grondement monte, d'immenses rouleaux se forment, s’amplifient et se brisent dans un grand fracas d'écume blanche pendant plusieurs minutes. Et le cycle reprend.
Comme plus au sud, à Puerto Aysén ou à Iquique, il y a ici des consignes en cas de tsunami indiquées par de grandes flèches rouges et le mot « Escape » peints sur le bitume.
 

Nous allons visiter le musée archéologique près de San Miguel de Azapa, à 12 km au sud-est d'Arica, et ce n’est pas gagné car très mal indiqué… le jeu de piste va durer un certain temps. La route longe par endroits les grandes oliveraies de la vallée d’Azapa – on y cultive l’olive depuis le XVIe siècle –, dont les fruits sont réputés mais que pour notre part nous trouvons trop gros et trop salés.
 
Les momies d'adultes et d'enfants sont impressionnantes, qu'elles soient couchées ou fléchies selon les époques. La conservation des objets présentés – poteries, outils, tissus d'une finesse inouïe qui rappelle ceux que nous avions vus au musée ethnographique de Vancouver – est exceptionnelle. Une deuxième salle, dans un beau bâtiment annexe en face du musée, désertée par les visiteurs bien que consacrée à la culture chinchorro, présente d'autres momies, les plus anciennes du monde, datées de sept mille ans, et des objets remarquables. Tous ces morts, si proches, si bien conservés malgré les millénaires, à portée de main ou presque, ont quelque chose de grave et provoquent une étrange impression...
Nous avions repéré un restaurant juste en face de l'entrée, qui proposait un menu à 2000 pesos – soit 3 euros! – : une salade mixte, du porc accompagné de purée, un dessert et une boisson, mais voilà qu'il est fermé! Nous restons toujours longtemps dans les musées ou les expositions et il est maintenant 14 h 30, c'est l'heure pour  les employés de prendre leur repas... Pas de chance, c'est la première fois que l'on voyait un restaurant si peu cher.
 
Retour au Bahia Chinchorro, où nous discutons souvent avec Pamela. Le long de la baie, sur la droite, on aperçoit aux jumelles une foule innombrable et des manèges, et nous décidons d’aller voir de plus près. Sur l'eau ou sur la grève,  les oiseaux cherchent leur pitance. Un pélican guette le poisson qui aura la malchance de passer dans son champ de vision;
Accueil
Samedi 29 (suite)
 
L'hôtel Bahia Chinchorro est très bien placé, sur la plage de Chinchorro. C'est un ensemble de bâtiments blanc et bleu, dispersés au milieu de palmiers particulièrement prisés des cormorans. Au centre trône un vénérable pimiento, ou poivrier (Schinus molle), arbre aux feuilles ressemblant à celles de l'eucalyptus, dont la résine a servi autrefois à embaumer nombre de souverains incas et qui aujourd'hui procure une ombre bienvenue.
... un huîtrier-pie arpente le sable à grandes enjambées pressées…
Huîtrier noir (Haematopus ater)
  
  
  Nord-Ouest argentin et Nord chilien
D'un océan à l'autre en traversant les Andes