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... et le bihoreau mâle que j'ai enfin réussi à repérer...,
Héron bihoreau (Nycticorax nycticorax obscurus) mâle.
On y cultive entre autres le maïs, au minimum deux récoltes l'une derrière l'autre. Cette vallée est beaucoup plus fertile que celle qui mène à Arica en venant d’Iquique, on y voit même des vaches ! les premières depuis que nous venons en Amérique du Sud.
Et toujours, du fin fond de la Patagonie à l'extrême nord du Chili, les sanctuaires.
A l'horizon, le « volcan complexe » Nevados de Putre, avec les dômes de l'Ancoma (5825 m) à gauche et du Taapaca (5860 m) à droite.
De là, vue vertigineuse sur la gorge, au-dessous.
Le spectacle est aussi dans le ciel. La Lune est horizontale!
Pour avoir l’explication :
Les pentes sont maintenant vert bronze au plus loin que porte le regard, constellées de petits arbustes et de cactus; peu après, nous voyons nos premières fleurs, jaunes pour la plupart.
La route escalade les montagnes gigantesques de la Cordillère aux flancs de plus en plus raides, nous sommes maintenant à 3500 m, au belvédère au-dessus de Putre. Dehors, le silence est total.
Vue du belvédère. La photo est malheureusement écrasée (ce sont en fait trois photos).
Tri sélectif des déchets...
Quelques quebrachos colorados (Schinopsis lorentzii) géants, arbres au bois de fer, dont on extrait le tanin, dominent les petites maisons au toit de chaume,
Verdoyant, niché en haut d'une vallée au pied du grand volcan encore blanc de neige, Putre s’appelle Puxtiri en langue aymara, autrement dit « murmure des eaux », et on comprend pourquoi : un ruisseau dévale une de ses rues pavées d'immenses dalles irrégulières gris clair. Après la sécheresse, nous voici, à 3560 m, dans la végétation et le chant de l’eau…
et, plus bas, les terrasses cultivées vieilles de neuf mille ans...
Balbisia microphylla [Ledocarpaceae]
... puis nous disons au revoir à Pamela en promettant de nous envoyer des mails. Nous voilà partis dans la direction de Putre mais à la recherche d'un Copec (pompe à essence locale) pour acheter un bidon de 20 litres (9500 pesos vide, environ 15 €) en prévision de la piste Putre-Colchane, car il n'y a aucune pompe entre Arica - Putre - Colchane - Pozo Almonte au sud d'Iquique.
On a bien aimé Arica (185 000 habitants), moins trépidante qu’Iquique (230 000 habitants), avec un centre-ville piétonnier aux rues étroites et très fréquentées et un nombre incalculable de pharmacies, il y en a à tous les coins de rue !
La route de Putre est tout de suite très belle. Nous longeons une vallée étroite qui bientôt s’élargit, dominée par ce qui ressemble à d'immenses dunes pétrifiées, soit dorées et polies comme des galets, soit de roche et de sable mêlés, au creux desquelles se faufile un long ruban vert foncé.
Tous les 10-20 km, nous nous arrêtons pour déboucher le bidon d'essence, enveloppé dans deux grands sacs-poubelle noirs que nous a donnés Pamela en partant; il gonfle à une vitesse étonnante avec la pression atmosphérique, car nous allons passer du niveau de la mer à 3600 mètres.
Le paysage change constamment, avec les volcans en toile de fond. Nous faisons de nombreux arrêts, comme nous l'a conseillé Alain (d'Etigny), buvons de l'infusion de feuilles de coca préparée dans la thermos avant de partir, c'est d'ailleurs assez bon avec du sucre (Valérie, à qui nous l'avons fait goûter à San Pedro, trouvait que ça sentait le gazon ;-)). Nous commençons à voir les premiers cactus candélabres (Browningia candelaris), espacés très régulièrement sur les pentes montagneuses, et ce peu de végétation après cette immensité minérale que nous n'avons pas quittée depuis San Pedro, si l'on excepte les palmiers et les fleurs d'Iquique, nous fait beaucoup de bien. D'ailleurs, plus nous montons, plus la végétation augmente, contrairement à la montagne en France. En fait, sur les hauteurs il y a toujours de l'eau de fonte des neiges et la température reste clémente au moins dans la journée.
3000 m. Dans un virage, en hauteur, le Pukara de Copaquilla, qui date du XIIe siècle, mais a été partiellement restauré par l’université de Tarapacá en 1979, comptait 400 pièces...
... une autre de l'urubu qui trône au sommet du pimiento (très bizarre, tout de même, cet oiseau... On dirait qu'il a un masque rouge enfoncé sur la tête. Et quel masque!!),
Le Terrace Lodge se trouve non loin de l'entrée, sur la gauche, au 25 Circumvalación. Les propriétaires italiens, Flavio et Patrizia, sont accueillants et chaleureux, les chambres jolies, décorées avec goût et d'une propreté irréprochable. Les couleurs acidulées jaune et orange de la salle à manger sont accentuées par le soleil qui pénètre à l'intérieur par de grandes baies vitrées. Dans le jardin, des chats jouent au chat et à la souris...
Au moment de s'endormir, on dirait qu'Alain a avalé trois litres de café. Il ne tient pas une seconde en place, se tourne et se retourne, a du mal à respirer, et on finit par mettre cela sur le compte de l'altitude. Dormir à 3560 m n'est pas de tout repos...
Mardi 1er novembre 2011
Aujourd'hui c'est la Toussaint. Hier il y avait des fêtes dans les cimetières, mais nous avons préféré ne pas y aller, nous nous serions sentis un peu voyeurs...
Une dernière photo du Bahia Chinchorro avant de partir,
Nord-Ouest argentin et Nord chilien
D'un océan à l'autre en traversant les Andes